D’après les résultats publiés par « l’UFC Que choisir ? », le déploiement de la fibre optique sur tout le territoire creuse les inégalités. Ce qui permet de faire un aperçu sur le plan « France Très Haut débit » du gouvernement.
Dans le cadre de ce vaste chantier, le gouvernement entend optimiser le déploiement de l’internet très haut débit. En un peu plus clair, le plan vise à couvrir en 2022, 100 % de la population d’une connexion de qualité, dont 80 % par une offre fibre optique dite FttH². Pourtant, on vient récemment de découvrir qu’une telle perspective n’a pas que des avantages selon l’étude de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, publiée ce mardi.
Le plan « Très Haut Débit » voué à l’échec ?
Bien qu’internet soit l’outil principal des pouvoirs publics, malheureusement 49,7 % de la population seulement jouit d’une connexion haut débit. Pour ainsi dire que le premier objectif est incertain et le second aléatoire. Il faudra mettre au moins 13 ans, soit en 2035, pour parvenir à couvrir l’ensemble du territoire, compte tenu du rythme actuel des déploiements.
Pour cause, l’État devrait cesser de faire du FttH le totem du très haut débIt, et investir dans une réduction rapide de la fracture numérique afin d’offrir à tous une connexion internet de qualité. À ce jour, cette fracture numérique s’accroit progressivement, à raison de 11,1 % des consommateurs pour un total de 7,5 millions de Français. Ces quelques internautes sont privés de connexion haut débit, c’est-à-dire, un débit supérieur à 3 mégabits par seconde.
Les zones reculées dépourvues d’une bonne connexion
Dans la majorité, ces consommateurs sont situés dans les zones rurales alors que le plan du gouvernement concerne à priori les zones très denses. « Le meilleur du très haut débit est accessible pour moins de 1 % des habitants en Creuse et Dordogne, alors qu’il est pour plus de 90 % des habitants à Paris ou dans les Hauts-de-Seine », fait remarquer l’association.
Un échec anticipé si l’on se réfère à la situation actuelle, c’est pour cela que l’UFC-Que Choisir demande au gouvernement d’adapter et « d’orienter en priorité ses financements dans les réseaux de l’internet fixe dans les zones d’aujourd’hui dépourvues d’un internet de qualité ». Plus précisément de focaliser les efforts dans les zones rurales et reculées et non les zones urbaines.
Vers un tarif en hausse
Outre le retard dans le déploiement des réseaux en fibre optique, l’association anticipe en parallèle une flambée des tarifs de la fibre optique, dont le coût des abonnements du marché qui pourrait augmenter de façon significative.
Or, cette option figure parmi les possibilités permettant d’accélérer la migration des clients de l’ADSL vers la fibre dans les zones où elle est accessible. Pourtant, les ADSL constituent sur le marché de l’internet un « pivot tarifaire » qui limite la capacité des fournisseurs d’accès à Internet d’augmenter les tarifs sur la fibre. De ce fait, toute hausse de prix va impacter sur l’ensemble des offres internet, quelle que soit la technologie.