Depuis des années, la recherche militaire a fortement influencé l’industrie civile. Aujourd’hui, les industriels disposent de moyens conséquents et innovent sans cesse, au point de chambouler le marché privé et de s’attirer les faveurs de l’armée.
Initiatives de Faurecia, Airbus et Tesla
La voiture du futur est un terme générique qui désigne dans l’imaginaire commun un véhicule autonome aux allures futuristes et au fonctionnement énergétique propre. En réalité, chaque projet met l’accent sur un aspect qu’il souhaite développer afin de le soumettre au marché visé.
Par exemple, le français Faurecia, qui s’est associé à VALEO pour l’occasion travaille actuellement sur un habitacle intelligent. Le principe est d’utiliser l’intelligence artificielle du véhicule afin de détecter les signes de fatigue du conducteur et d’identifier les comportements des passagers dans le véhicule, assurant ainsi sa sécurité. En effet, l’autonomie complète du véhicule nécessite des routes équipées, ou encore des système de GPS très performants. L’idée est donc d’assurer la transition lorsque les autoroutes seront navigable en pilote automatique.
Toujours en France, Airbus a présenté au Salon de genève son prototype PopUp. En collaboration avec Italdesign, ce nouvel engin est une capsule capable de se fixer sur différents supports, tels que des rotors ou des roues, afin de s’adapter aux conditions de circulation. Le projet propose également un service de taxi, qui calculerait le meilleur itinéraire possible. Là encore, il faudra patienter une dizaine d’années avant de voir les premiers tests.
Enfin, l’américain Tesla, mené par l’ambitieux Elon Musk. L’entreprise est née d’une idée brillante : proposer des voitures électrique mais au design luxueux et sportif dans un premier temps, pour rendre ensuite la technologie accessible au grand public. La première partie du défi est entamée, et la prochaine étape concerne le pilote automatique. Les premiers essais ont été effectués mais la technologie est encore loin d’être au point pour le consommateur.
Transition en douceur
En effet, mis à part les problèmes liés à la voiture elle-même, l’installation de bornes pour recharger les voitures est indispensable et des équipement supplémentaires liés aux routes pourraient s’avérer nécessaire afin de faciliter la navigation. De plus, le grand public doit se familiariser avec cette technologie, en laquelle, il n’y a pas si longtemps peu de gens croyaient.
Des Influences mutuelles
Depuis l’ARPANET, il est clair que la technologie militaire a une grande influence sur la vie civile. Le GPS, élément-clé du pilote automatique, a émergé dans les années 60 aux USA, afin de guider les missiles. L’ordinateur tel qu’on le connaît a fait ses début pendant la seconde guerre mondiale, et servait à décrypter les messages ennemis.
En raison de leur utilisation, ces technologies ont évolué pour répondre à des exigences parfois extrêmes. En effet, dans le cas des câbles pour application de défense, les normes en vigueur sont impressionnantes. Résistance aux températures extrêmes ou aux milieux corrosifs, ces câbles conçus à l’origine pour des applications dans la marine, l’aérospatiale, ou encore dans la conception de véhicules militaires ont depuis été réutilisés dans le milieu civil. Que ce soit le secteur de l’énergie, des transports ou du bâtiment, la résistance de ces câbles et les normes exigeantes auxquelles ils sont soumis sont une immense garantie pour les industriels.
Néanmoins, la tendance s’équilibre voire s’inverse dans certains cas. En effet, la voiture autonome de Tesla suscite l’attention des forces armées. L’utilisation de véhicules autoguidés pourrait considérablement changer la donne sur le terrain, diminuant drastiquement les risques de pertes humaines. De plus, prendre le contrôle des voies de transport est un élément clé des conflits armés. Or, si on se rend sur le site officiel de Tesla, il y apparaît très clairement que les ventes ne se limitent pas aux USA. Un problème majeur en découle : en cas de conflit, quel parti l’industriel prendra?