Mieux comprendre la garde partagée

Mieux comprendre la garde partagée

L’après-divorce représente une étape charnière aussi bien pour les parents que pour les enfants. Ces derniers doivent dorénavant grandir au sein d’une famille disloquée. Dans la plupart des cas, les couples qui se séparent ou divorcent, optent pour le concept de la garde partagée des enfants. Cette formule présente de nombreux avantages, à condition que les parents s’y prennent habilement. Dans les faits, qu’en est-il exactement ?

Garde partagée : pour une éducation sans discontinuité

Sans conteste, l’éducation des enfants fait partie des obligations mises à la charge des parents par la loi. Le devoir d’un père autant que d’un père est de participer à l’éducation de sa progéniture, de lui garantir tout le confort requis pour son épanouissement. Toutefois, en cas de divorce, la famille peut considérablement perdre de son rôle de ferment et d’édification.

Comment parvenir alors à maintenir une certaine stabilité et continuité indispensable pour la croissance des enfants à bas âge ? La législation française n’est pas restée insensible à ces cas de figure. Elle instaure ainsi un triptyque de gardes dont figure la garde partagée (avec la garde exclusive et la garde par un tiers). Aussi désignée sous le terme de « garde alternée », cette option présente moult avantages aussi bien pour les parents divorcés que pour l’enfant.

En effet, pour les parents, la garde partagée permet de garder une présence au côté de l’enfant, en participant presque au quotidien à son éducation. L’enfant vit donc en alternance, et séjourne durant un temps donné chez l’un et l’autre des parents. En optant pour l’option de la garde partagée, vous pourrez donc veiller sur votre enfant, et lui transmettre toute votre affection en tant que mère.

Aussi, pour le père, c’est aussi la chance de rester la figure paternelle. L’accompagnement d’un père reste tout aussi déterminant dans l’édification de la personnalité d’un enfant. Pour l’enfant, une garde partagée atténue considérablement les effets pervers qui peuvent accompagner le divorce. Il bénéficiera d’un suivi de part et d’autre, ce qui ne sera pas sans conséquence positive sur son moral.

Comment établir la garde partagée ?

Décider de la garde partagée peut parfois s’avérer compliqué. Ceci peut tout simplement résulter du fait que le père préfère plutôt une garde exclusive avec un droit de visite pour vous, ou parce que vous ignorez les implications d’une telle formule. En réalité, la mise en œuvre de la garde partagée requiert un certain nombre de conditions.

Pour compenser votre manque d’information ou surmonter votre difficulté à vous entendre, vous pouvez consulter un :

·       médiateur familial ;

·       un avocat spécialisé en droit de la famille ;

·       ou le juge des affaires familiales si la situation n’évolue pas dans le bon sens.

La Woman Mag vous conseille de préférer les solutions de médiation afin de tomber d’accord dans l’intérêt supérieur de votre enfant. En faisant appel à un avocat ou en ayant recours à un médiateur, vous parviendrez assez vite à conclure des arrangements parentaux sans avoir à recourir au tribunal. Cependant, dans certaines situations, aller en cours représente la seule option.

Dans ce cas, vous devez vous adresser au juge des affaires familiales. Vous pourrez lui faire parvenir vos arguments afin qu’il tranche. Il peut décider d’imposer la garde partagée au parent fait preuve de mauvaise foi. Toutefois, étant souverain, il peut décider de vous accorder la garde exclusive avec des droit de visite et d’hébergement pour le père. Ce dernier sera alors sommé de verser une pension alimentaire aux enfants concernés.

Il y a plusieurs sources possibles de conseils pour mieux comprendre la garde partagée. Vous pourriez demander à des amis ou à des membres de votre famille qui ont déjà eu recours à la garde partagée. Vous pourriez également consulter des conseils ici.

Les facteurs de réussite de la garde partagée

Que la garde partagée soit consacrée à l’issue d’une décision de justice ou sur accord amiable des parents, rien n’indique qu’elle connaitra le succès. En effet, dans le cadre d’une garde partagée ou alternée, chaque parent doit jouer sa partition afin qu’un juste équilibre soit trouvé pour ne pas trop bousculer l’enfant.

Une bonne coordination

La garde partagée exige une bonne coordination des parents. La bonne organisation constitue une déterminante essentielle à la réussite de la garde partagée. Qui aura la garde avant l’autre ? Durant combien de temps ? Qui assurera telle charge afférente aux besoins fondamentaux de l’enfant ? Des réponses doivent être apportées à ces diverses questions. Il y a va en effet de la quiétude de votre enfant. Laissez peu de place à l’improvisation au risque de brusquer l’enfant.

Une communication de qualité

Généralement, dans le cadre d’une garde partagée, les parents entretiennent des relations saines. Cela s’avère important pour garder la fibre familiale intacte. Une famille certes disloquée peut garder de solides racines. En tout cas, pour assurer le bonheur de l’enfant, nous vous suggérons de maintenir le dialogue, d’échanger que ce soit par texto ou de vive voix, sur la ligne de conduite à tenir. Une communication de qualité influera positivement sur la qualité de vie de l’enfant.

La proximité

Lorsque l’enfant est encore à bas âge, il est primordial que les parents vivent dans la même zone géographique, en l’occurrence la même ville. Ceci facilite grandement les déplacements de l’enfant d’un domicile à un autre. Il ressent nettement moins les effets d’une délocalisation permanente. C’est pour cela, qu’il est par ailleurs capital d’espacer suffisamment la durée des gardes. Celle-ci peut s’établir mensuellement afin de ne pas « trimbaler » l’enfant.

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