La création d’une entreprise nécessite un minimum d’investissement. Selon qu’il s’agisse d’une petite ou d’une grande société, il faudra prévoir un budget plus ou moins conséquent. C’est pour cela que la plupart des entrepreneurs préfèrent s’associer avec d’autres personnes pour monter une entreprise. Cela diminue ainsi les charges et augmente les chances d’atteindre rapidement ses objectifs. Alors, si vous décidez de créer votre société à plusieurs, vous aurez le choix entre différents statuts juridiques.
Choisir la Société par Actions Simplifiée (SAS)
Quand deux associés choisissent ce statut juridique lors de la création d’une entreprise, ils se partagent les parts en fonction de l’apport que chacun amène. Leurs responsabilités se limitent donc aux montants de leurs apports respectifs. Les apports peuvent être numéraires ou en nature. Ceux industriels sont aussi pris en compte.
Le statut juridique d’une Société par Actions Simplifiée ou SAS se compose au minimum de deux associés. En revanche, aucun nombre maximum n’est requis et il n’y a pas de limite minimum pour le capital social. Une SAS peut être dirigée par un organe de direction ou par un président. Ce dernier sera assimilé-salarié et percevra une rémunération. De plus, il sera soumis au Régime Général de la Société Sociale.
Opter pour la Société à Responsabilité Limitée (SARL)
La SARL repose presque sur le même modèle que le statut juridique précédent. Ici, la responsabilité des associés se limite aussi au montant de l’apport de chacun d’entre eux. Ils peuvent être au minimum deux, mais ne peuvent par contre pas excéder cent associés. Ceux-ci peuvent être des personnes physiques ou morales. Les apports juridiquement considérés sont ceux numéraires, industriels et en nature. Le capital social peut varier ou rester fixe.
Son montant peut être choisi par les associés et il se constitue avec les différents apports cités plus haut. Le capital social se divise en parts sociales qui sont ensuite réparties entre les associés, créateurs de l’entreprise. Une SARL peut être dirigée par un ou plusieurs gérants. Ceux-ci sont bien évidemment des personnes physiques qui peuvent être associées ou non. Si le ou les dirigeants sont majoritaires, ils seront soumis à la Sécurité Sociale des Indépendants. Ils devront alors verser des cotisations au SSI.
Par contre, s’ils sont minoritaires ou égalitaires, ils seront assimilés-salariés et recevront une rémunération. Si vous optez pour la création d’une SARL, votre statut fiscal sera soumis à l’impôt sur les sociétés. Vous aurez la possibilité d’opter pour le régime d’impôt sur le revenu. Si vous voulez créer une start-up, ce statut vous conviendra très bien.
Créer une entreprise à plusieurs : la Société Anonyme (SA)
Le statut juridique de société anonyme (SA) offre bien des avantages même s’il est peu utilisé. Cela s’explique par le fait que le nombre minimum d’associés est de sept. C’est une société dont les capitaux sociaux, déjà fixés, peuvent être payés ou assemblés par tranches. En effet, la moitié se paye à la création et l’autre moitié sur une échéance de cinq ans. Le régime d’imposition et la responsabilité des actionnaires sont les mêmes que pour la SARL.
Il faut noter que les actionnaires peuvent entrer ou quitter la société quand ils le souhaitent sans payer les frais d’enregistrement. Un tel statut juridique n’est pas souvent utilisé parce qu’il n’est pas à la portée de tout le monde. En effet, le capital minimum nécessaire pour démarrer une société anonyme est très élevé, soit 37 000 euros. De plus, le système de direction est bien trop complexe pour être adapté à la plupart des idées d’entreprise. Il est donc réservé aux personnes qui s’y connaissent.
Pourquoi s’orienter vers une Société en Nom Collectif (SNC) ?
C’est un statut juridique très avantageux et presque différent par rapport aux autres statuts. Cela se justifie par le fait qu’il offre aux créateurs d’entreprises plus de liberté en ce qui concerne le capital social. Il n’y a pas de marge pré-prescrite. De plus, les entrepreneurs qui choisissent ce modèle auront la liberté de définir le type d’impôt auquel ils se soumettront. Il peut s’agir d’un impôt sur revenu ou d’un impôt sur société.
De plus, il faut ajouter que les associés se partagent les charges et les responsabilités à parts égales. Cela signifie que chacun défendra l’intérêt de l’entreprise en cohésion avec les autres. Une situation qui ne peut que tirer l’entreprise vers le haut.